#2 Life On [ Mars ] Crutches

Ô boy. Une semaine de béquille. C'est juste pas drôle.
On s'rend pas compte, comment la vie, c'est un terrain d'embûches en vrai.
Ou une embûche de terrain.

Tu sais combien de fois par jour tu montes & descends des escaliers ?
Moi nan plus, avant, je savais pas.
En moyenne 16 fois.
Mais pas avec les béquilles, oulah non, trop complexe, trop de coordination, pas suffisamment de neurones à ta disposition pour concorder tous ces paramètres indispensables à ta stabilité, à ta survie en fait :P
Alors tu prends ton pied, & ta cloche. & tu sautes.

& en 3 jours, t'as les pectoraux d'Stalone [ l'attaque de la rambarde ], la cuisse gauche de Roberto Carlos [ l'attaque de la marche ], & les poumons de Pamela Anderson [ déconne pas, j'suis sûre elle a des capacités inhumaines dans l'domaine du souffle, y a quand même une place importante pour loger du poumon ].

& tu réaménages ton existence.
Genre pour prendre ta douche, tu rentres plus dans ta baignoire en l'enjambant,
tu tentes la galipette arrière.

Pour descendre tes escaliers [ ouais, quand t'en es arrivé à rejouer la scène 3 de cet acte 12, tu cherches un autre moyen que le cloche patte ], 2 solutions :
1) Ta rambarde est une nana sympa : elle relie un point A, qu'on appellera le haut, à un point B, le bas, le tout sans interruption.
Dingue, tu viens de te rendre compte que t'avais un toboggan à domicile.
2) Ta rambarde est [ petit a ] une connasse pas continue, [ petit b ] inexistante. & là t'es ravie d'avoir le croupion bien rembourré,
parce que descendre les marches sur le Q, ça nécessite un minimum d'amorti.

Pour débarrasser la table,
ben t'arrête de cuisiner dans les cocottes minutes en fonte.
[ Spéciale casse - dédi à Marthouille !! ]

& tu te découvres des dons insoupçonnés, telle une aptitude à traverser la pièce, à cloche pied, un bol de thé, bouillant & remplit à ras - bord cela va de soit, j'aime vivre dangereusement. Sans en perdre une goutte.
Si si si. J'ai vécu, j'ai vu, j'ai vaincu. & je l'ai bu.

& tu te rends compte de l'utilité de la chose.
Le mec normal [ j'entends : qui n'a pas de béquille ], face à la flaque de boue, [ que dis - je ? Le lac de boue ]
ben avant il a l'air con, dedans aussi, & après il a juste l'air crade.
Toi par contre, avec tes jambes bioniques, un coup d'planté de béquilles bien placé, & tu survoles l'étendue boueuse & tumultueuse [ j'te jure y avait des vagues dans la boue ], & après, t'as juste l'air d'une winneuse.

Cadeau bonux : finalement, j'aurai p't'être dû tenter la salsa..!


Bon, mais quand même. J'ai la shkoumoune, c'est plus que certain.
Après avoir passé des nuits entières à réfléchir à qui, mais qui nomdidjou, pouvait bien être le coupable [ l'ignoble chien galeux bouffeur d'amanite tue mouche qui m'a marabouté, jeté le mauvais oeil, tout ça ], je me suis souvenue.

Terrible réminiscence que celle - ci.
J'ai bien dû briser 5 ou 6 miroirs par le passé.
OMFG. Statistiquement, on culmine à 42 ans d'malheur. On est pas sorti d'la berge. J'ai même la nette impression qu'on est en train de s'y engluer à long terme.
La baraka incarnée : le CDI d'la malchance. Yiha.

Alors bon, aux grands maux les grands moyens.
& quand t'es dans la mierda jusqu'aux cojones, que fais - tu Jean Pierre ?
Tu appelles un ami ! Google est ton ami.
Alors tu tapes "porte bonheur" "conjurer le sort" "attirer bonnes vibrations" dans ta barre de recherche.

& c'est parti Henri, pour une déferlante de bonnes résolutions & de contre attaques ésotériques implacables.
J'me suis convertie au Feng Shui. Les good vibes, s'pas parce que tu mets du Beach Boy ou du Bob Marley que tu les captes. Non non non. Il faut "favoriser le passage des flux énergétiques en ton humble demeure", petit scarabée.
Alors j'ai rangé ma chambre. J'ai jeté tous les meubles.
Parce que quand ça dépasse, s'pas Feng Shui.

J'ai voulu mettre une bougie blanche au nord, une rouge au sud [ ça, ça te triple kick l'onde négative out ]. Mais j'avais pas de boussole, elle est très certainement partie à la benne, elle était dans un des tiroirs d'un des meubles dont je m'étais précédemment séparée. Donc j'ai attendu que le soleil se lève, un rapporteur à la main. Localisation de l'Est, application des 90°, une croix à la craie sur le parquet,
& la place des bougies est démarquée.

Damn ! jamais j'aurai pensé que pour jouer les japonais chakraïsés,
y fallait une maîtrise en topographie.

Bon, évidemment, j'ai déferré le poney, donc l'option fer à cheval est périmée.
S'pas grave, y reste le trèfle à 4 feuilles. Allons ramper dans les sous bois, à la recherche de la plante du bonheur. Y en avait pas. Ni du quadritrèfle, ni de la beuh.
S'pas grave, MacGyver est un ex.
Un trèfle à 3 feuilles, on en scotche une quatrième, emballé, c'est pesé.

Pour finir, on asperge le chat noir à l'eau oxygénée, le résultat est plus que parfait, il est blond comme une peroxydée, & l'irritation d'la pupille aidant,
il peut même jouer à l'albinos.

Si avec ça, je rétablis pas l'équilibre entre l'ying & l'yang,
j'me mettrai au ping & au pong.
Mon obsession pour le Japon est palpable,
histoire de pays du soleil levant & de perte de boussole.



Ah, & j'allais oublier !!
MarieChoupette !

* spotted on friday night *
MarieChoup'Choup' officiellement main dans la main avec X
[ c'est pas du sous X, c'est vraiment son initiale, le hasard fait bien la chose :P ],
& ils sont repartis ensemble... [ & là, c'est LES 3 points de suspension, ceux qui invitent subtilement ton imagination à se déchaîner XD ]

[ & en fait, X s'appelle V. Putain, mes sources sont absolument pas fiables T_T ]

Milles excuses, j'ai pas eu accès à la paparazzade.
Qu'on amène le goudron & les plumes quoi.

... A suivre ^^